Festival d'Avignon
LA NUIT DES ODYSSÉES
CRÉATION 2019
scénographie sonore Alain Français
scénographie Roberta Chiarito
lumière d’après une idée de Jean Kalman
diffusion sonore Olivier Mazarguil
images Chantal Akerman, Xavier Arias, RBG
montage images Quentin Balpe
conception de la bande sonore Sonia Wieder-Atherton, Franck Rossi
prise de son Franck Rossi, Pierre-Antoine Signoret, Julie Grisel, Marius Atherton
remerciements Jean Bellorini, Joël Jobé, Jean Kalman, La Fondation Chantal Akerman
Dans mon imaginaire, la Méditerranée c’est d’abord une image. Celle d’une scène ronde, entourée de gradins d’un théâtre de pierre qui surplombe la mer. Une femme seule. Peut-être que cette femme c’est moi. Avec mon violoncelle, encerclée par la mer, je parle, je crie, je chuchote. À la terre, aux murmures des foules, au souffle, aux vagues, au chaos.
J’ai compris que pour entrer dans cette histoire, je devais me défaire de tout support connu : harmonique, timbres, présence. Me confronter seule aux éléments. Être submergée, résister, ne jamais être témoin mais actrice. Ainsi est née l’idée d’une bande son.
J’ai commencé une collecte de sons de sources différentes. Avec Franck Rossi, j’ai travaillé cette matière sonore. Mélanger, distordre, superposer les sons. Créer un scénario sonore. Après tout ça, la musique pouvait enfin revenir, j’étais prête.
Et puis j’ai voulu que des sons, des récits, des chants, tout ce que je n’imaginais pas encore viennent peupler cette Odyssée. Alors je suis partie rencontrer ces voix, ces histoires et ces mémoires. Elles sont devenues les Odyssées.
Ces voix ce sont celles de Aharon Appelfeld, Giovana Marini, Samira El Ayashi, Akhil, Samia, Abdel, Meriem, Widad, Ghossun, Fadoua, Poupette, Fatiha, Oljas, Patricia, Souad, Laurence, Najat et bien d’autres.
ODYSSÉE 1 : IL Y A QUINZE FEMMES AUTOUR DE MOI
C’était Lille il y a deux ans. Des voix ont empli la pièce au parquet de bois où nous étions assises en rond dans la lumière du soir. Jusqu’à ne plus savoir où nous étions. Des bouts de prières, de sourates ont émergé du vent comme revenus de loin. J’ai joué. Les langues de l’enfance ont résonné doucement en écho. Des récits du pays. Nous étions libres.
Sonia Wieder-Atherton a toujours cherché à faire de la musique une langue ouverte au monde. C’est cette recherche qui l’a menée au fil du temps d’un répertoire à l’autre dans une exploration permanente.
Elle est née à San Francisco et a grandi à New York puis à Paris où elle entre au Conservatoire national supérieur avant de passer le rideau de fer pour le Conservatoire Tchaïkovski de Moscou. Elle est lauréate du Concours Rostropovitch.
Sonia Wieder-Atherton expérimente sans cesse seule ou avec de nombreux compositeurs contemporains dont elle devient l’interprète privilégiée. Pour elle, jouer Bach, Beethoven, des chants juifs ou Nina Simone, c’est poser la même question : celle d’une voix qui ne pourra jamais se comprendre si elle s’écoute isolément.
Production Walterfilms, Compagnie A.SWA.
Avec le soutien du fonds de dotation Les Partageurs et du Théâtre du Nord à Lille.
Avec l'aide de la Fondation Royaumont, Les Visiteurs du Soir, Learprint, L-Acoustics, De Préférence.
Production Walterfilms, Compagnie A.SWA.
Avec le soutien du fonds de dotation Les Partageurs et du Théâtre du Nord à Lille.
Avec l'aide de la Fondation Royaumont, Les Visiteurs du Soir, Learprint, L-Acoustics, De Préférence.