YAËL ELHADAD
d’après Les Années d’Annie Ernaux
« elle voudrait saisir la lumière qui baigne des visages désormais invisibles, des nappes chargées de nourritures évanouies, cette lumière qui n'a cessé de se déposer sur les choses aussitôt vécues, une lumière antérieure. Sauver (...)Sauver quelque chose du temps où l'on ne sera plus jamais » Les Années, Annie Ernaux
J’ai été bouleversée par la lecture de ce roman d’Annie Ernaux, à la forme narrative si particulière et puissante, et j’ai eu immédiatement le désir de l’adapter et d’en trouver une forme théâtrale. Ce sera ma traversée de ce roman, où je m’attacherai à ce qui m’a le plus touchée dans cette œuvre.
J’imagine 5 comédiennes de différentes générations, 5 âges de la vie, 5 doigts d’une main, 5 corps de femme. Elles seraient à la fois la même femme à différents âges, mais aussi « l’incarnation » de l’Histoire collective des femmes dans cette fin de XXe siècle. Toutes, tour à tour, l’enfant, la fille, la femme, indépendamment de leurs âges réels. J’imagine du tango, de grandes tablées, la rumeur du monde. Un autre espace temps, suspendu, universel, et pourtant le présent absolu de la représentation.
Yaël Elhadad est comédienne et metteuse en scène, formée au Conservatoire national. Avec Elsa Bosc, elle a fondé la Compagnie La Véraison et a notamment mis en scène Contractions de Mike Bartlett au Théâtre des Halles à Avignon et au Théâtre Paris-Villette. Dernièrement, elle a assisté Laurent Bellambe pour sa mise en scène de N’essuie jamais de larmes sans gants d’après le roman de Jonas Gardell, au CDN de Rouen.
Ce projet a bénéficié d’une première résidence au plateau au Théâtre Paris-Villette
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES
Ce projet a bénéficié d’une première résidence au plateau au Théâtre Paris-Villette
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES