La Boite de Pandore

Compagnie Betterland

avec Villeneuve en Scène

écriture, interprétation et dessins Marion Coulomb
mise en scène et photographies Pépita Car
régie générale Léa Sallustro ; oreille extérieure Thomas Caillou ; création lumière Christophe Bruyas ; costumes et accessoires Magali Leportier ; intuitions multiples Gilles Cailleau

Seule en scène, avec sa corde lisse, ses lancers de couteaux, son clown et sa guitare électrique, Marion Coulomb narre son histoire comme on ouvre un journal intime : le procès, son enfance, l’âge adulte. Elle se sert du cirque et de son corps pour dire. Le cirque est ce qui a permis à son corps de ne pas mourir. Combattre le silence autour du viol en parlant de la douleur avec douceur et poésie. Dire ses combats intérieurs, dire l’envie de son corps de se venger, dire ce que l’on ne dit pas. Elle cherche aussi l’issue de cette vie d’après, où tout est encore possible, celle qui fait qu’on reste debout, vivante, à n’importe quel prix.  
Au-delà de la performance, ce spectacle agit comme une libération. Ouvrir la boite de Pandore pour que le silence ne règne plus. 

Après quinze années de silence puis un procès aux assises, dans lequel Marion Coulomb a été partie civile, il s’agissait de ne pas trahir cette histoire unique et en même temps de témoigner d’un phénomène sociétal majeur, les violences sexuelles sur mineurs, tout en envisageant le récit dans un avant, un pendant et surtout un après. Le cirque, c’est aussi prendre des risques et le viol c’est un mot qui fait peur. C’est un mot incompris. Ce vécu est réécrit à travers des yeux d’adultes, avec des langages artistiques pluriels qui sont autant des armes que des fenêtres ouvertes pour accéder à cette histoire.