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Aucun homme n'est une île

  • Aucun homme n’est une île © Emmanuelle Murbach

Spectacle tout public

de Fabrice Melquiot
L’Arche Éditeur, 2013

Jacques, un adolescent de quinze ans vit sur une île en compagnie d’Oscar, quatorze ans, un personnage virtuel, auquel, pour tuer le temps, il raconte sa vie. Oscar et Jacques se confient l’un à l’autre et aiment soudain la même fille. Ce duo devient alors duel, comme le sont souvent les amitiés adolescentes. Roland Auzet a commandé à Fabrice Melquiot un texte qui explore la question de NOTRE relation au numérique. Comment se construit notre identité au contact de ces nouvelles technologies ? Où est la limite entre le virtuel et le réel ? Quelle relation entretenons nous avec les images qui nous entourent et les innombrables « avatars » que nous créons ?

Et si c’était Oscar qui rêvait Jacques ? Si nous étions, nous, humains, les objets entêtants des machines ? Si nous étions leurs seuls amis ? Et si elles cessaient de rêver, que ferions-nous ? Si elles nous abandonnaient, où irions-nous ? Les enfants, les adolescents, savent vivre avec les spectres : spectres de voix dans les téléphones, fantômes dans les écrans. Comme si c’était quelqu’un. Comme si quelqu’un était là. Comme s’il fallait que quelqu’un soit là, toujours. Comme s’il y avait le diable dans la solitude. Comme si la solitude convoquait un réel menaçant. Comme si le réel était le diable.  Fabrice Melquiot

conception, musique et mise en scène Roland Auzet
avec Julien Romelard (comédien) et Oscar (personnage virtuel)
créateur électronique Olivier Pasquet
scénographie et environnement vidéo Arié van Egmond
création lumière Bernard Revel
auteur du personnage de réalité virtuelle Catherine Ikam et Louis Fleri
construction des décors Les Constructeurs

L’Arche est agent théâtral du texte représenté.
avec le soutien exceptionnel du Conseil général du Gard

Aucun homme n’est une île inaugure le cycle de programmation de la Chartreuse et ce choix découle d’une volonté affirmée d’aller à l’encontre de bien des clivages : entre les spectacles dits « jeunesse » ou « jeune public » et les « autres spectacles » / entre un théâtre « classique » qui s’opposerait au théâtre « numérique » / entre la tentation de l’entre-soi, nécessaire à la recherche et l’indispensable confrontation au public, sans laquelle le théâtre n’existe pas.
Or
Aucun homme n’est une île est simplement un spectacle dont la modernité profonde touche aujourd’hui tous les publics. Le virtuel est la question qui sépare en ce moment les générations : opposant les jeunes qui vivent depuis leur naissance dans son environnement constant et souvent le manipulent avec une dextérité intuitive, et les adultes inquiets du lien parfois addictif que les enfants ou les adolescents entretiennent avec ce monde nouveau ; les artistes qui l’utilisent comme un outil supplémentaire au service du plateau, et ceux qui en font le sens même de leur travail. Fabrice Melquiot, un de nos plus grands auteurs et Roland Auzet, qui depuis longtemps travaille en toute transversalité des genres (musique contemporaine, musique classique, cirque, théâtre, jonglerie, etc.), ont su prendre ensemble de nouvelles pistes et inventer un théâtre capable d’intégrer la question du numérique tout en s’adressant à un large public. Leur spectacle est surprenant, beau, poétique et drôle à la fois. À voir en famille. Ou entre amis.
Catherine Dan

Production déléguée Théâtre de la Renaissance, Scène conventionnée théâtre et musique Oullins Grand Lyon. Coproduction Am Stram Gram-Genève ; Hexagone, Scène nationale de Meylan ; Scène nationale de l’Oise, Espace Jean Legendre, Théâtre de Compiègne ; Théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan et Act-Opus. Avec le soutien du Dicréam, de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du Fonds SCAN et DIESE # Rhône-Alpes.