Spectacle
texte, mise en scène et lumière Lazare
15, 16, 17, 18 juillet 2013 à 18h30
tinel - durée 1h50
avec Anne Baudoux, Axel Bogousslavski, Julien Lacroix, Mourad Musset, Yohann Pisiou,
Claire Monique Scherer
Claire Monique Scherer
et les musiciens Guillaume Allardi, Benjamin Colin, Jean-François Pauvros
conseil chorégraphique et assistanat Marion Faure
conseil scénographique Marguerite Bordat
conseil artistique Daniel Migairou
direction de production, diffusion Emmanuel Magis / ANAHI
Au pied du mur sans porte est à paraître aux Solitaires Intempestifs (juin 2013).
Production Vita Nova. Coproduction Studio-Théâtre de Vitry. Avec le soutien de la Drac Île-de-France-ministère de la Culture et de la communication, Beaumarchais/SACD, la Spedidam, L’Échangeur-Bagnolet, le Théâtre national de Bretagne, Le Trident, Scène nationale de Cherbourg et La Fonderie-Le Mans.
Compagnie Vita Nova
En septembre 2006, Lazare réunit autour de lui une équipe de six acteurs et présente à la Halle Saint-Pierre (musée d’art brut à Paris) la première ébauche théâtrale d’un ensemble de plusieurs de ses textes réunis sous le titre: Passé - je ne sais où, qui revient. La compagnie Vita Nova est créée à cette occasion.
Aujourd’hui, elle est constituée d’une équipe artistique réunissant une dizaine d’artistes de vingt-huit à soixante-quinze ans, aux parcours singuliers, provenant de divers horizons, autodidactes ou sortant d’écoles supérieures.
Les deux spectacles Passé - je ne sais où, qui revient et Au pied du mur sans porte restent au répertoire de la compagnie ; ils forment les deux premiers volets d’un triptyque. Rabah Robert (touche ailleurs que là où tu es né), le troisième volet a été créé en novembre 2012 à Rennes pour le festival Mettre en Scène.
Il sera repris du 30 janvier au 15 février 2014 au Théâtre 2Gennevilliers puis en tournée à Nantes, Valence, Bordeaux/
Gradignan, Pau, Béthune, Montpellier.
Les textes de Lazare sont publiés aux éditions Voix navigables et aux Solitaires Intempestifs.
« Invité au printemps 2009 à venir partager les derniers jours d’un quartier de Bagneux voué à la démolition, sur une invitation du festival Auteurs en actes, j’ai résidé pendant une semaine dans la cour de l’école primaire de la cité des Tertres. Sous le préau de l’école, j’ai croisé des amis d’enfance, écouté des parents, des enfants, des institutrices.
Dialogues ordinaires au milieu d’une immensité jamais inactive. Au cours de cette résidence, j’ai pu esquisser un inventaire de « petits » problèmes, ceux de chacun, hésitant, s’approchant ou s’éloignant de sa vérité, avec la crainte des uns et l’espérance des autres ; « petits » problèmes auxquels on ne prête pas attention, où se trouve la subtilité de la haine, du mépris et de l’amour des hommes. Libellule, un enfant au fond de la classe avec de « grosses difficultés », perd toujours toutes ses affaires et sa carte de transport pour aller à l’école.
Les jours de pluie, l’ennui le fait s’égarer dans les flaques et rencontrer son double, un jumeau mort avant d’être né. Le chemin qui mène à l'école fait école. La route est de plus en plus longue pour s’y rendre. L’adolescence s’approche et s’installe dans les terrains vagues, halls et caves d’immeubles de la cité du Couvercle. Libellule, au pied du mur, s’initie au contact d’autres « qui ne sont pas ». Il dort dans une cave et touche de ses mains les limites de ce qui fait un homme. »
Lazare
Lazare
« Au pied du mur sans porte, c’est comme une obligation de rendre possible le seul impossible.
On dirait les éclats d’une métaphysique analphabète. L’éventualité d’être conçu et de ne pas naître instaure un doute universel, ébranle le monde parce que, justement, ce n’est peut-être qu’une éventualité. »
Claude Régy