La Merdeuse, le danger est à l'intérieur

La merde, un sujet qui s'est imposé à moi, comme si pour comprendre le monde, il fallait rentrer dans mon corps et déballer ce que j’ai besoin de faire sortir. Quitte à être dans la merde, autant en faire un spectacle ! Alors, j’écris, comme Soulages peint des tableaux essentiellement noirs pour retrouver la force de la lumière, j’écris une histoire de merde pour retrouver une note d'espoir et une lumière pour l'humanité. Je ferai parler un personnage central « la merdeuse » qui à mesure qu'elle parle - et elle parle beaucoup - découvre l'immensité de son sujet (la merde) le dévoilant et discourant avec les problématiques telles que : la notion de cycle de vivant, la production de déchets, l'accumulation, la survie. J’écrirai aussi plusieurs personnages qui sortent tout droit de sa tête comme des voix, des obsessions, des menaces, des consolations, des faux amis, des bons conseillers, des intelligences suspectes. De ce voyage il en ressortira une vision cocasse et ludique d’un corps, en prise avec la folie du monde extérieur et la violence de la surconsommation, habitant un tableau de l’enfance où il fera bon hurler ou s’endormir.