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Guillaume Vincent

  • Guillaume Vincent

La tour de constance (titre provisoire)

Marivaux est l’auteur qui m’a donné envie de faire de la mise en scène. Ses jeux de miroir, de travestissement, de mensonge, convoquent l’acteur paradoxalement non pas à l’endroit d’une maîtrise et d’un savoir-faire, mais plus à l’endroit d’un abandon, d’une perte de repères, en tout cas d’une confusion. C’est ce trouble que j’ai longtemps cherché en tant que metteur en scène, à travers les écritures de Marivaux, Woolf, Lagarce… Et puis j’ai commencé à écrire moi-même…
Pour l’instant mes projets d’écriture ont toujours été directement liés à la scène et aux interprètes. C’est le cas encore ici.

En partant du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, et notamment la partie concernant les artisans, je voudrais pouvoir composer des variations, comme en musique, sur le thème du théâtre amateur. Le théâtre amateur sous toutes ses formes, théâtre social, théâtre de divertissement (de défoulement aussi), théâtre thérapeutique, psychodrame…

En février je serai à Fresnes pour animer un atelier dans la prison de femmes, je vais aussi travailler en hôpital  psychiatrique… Je voudrais donc écrire des variations sur ce thème-là, en invoquant mes souvenirs et en voulant partager mes expériences, mais pas de manière réaliste : engager une réflexion qui puisse mettre à jour à la fois l’utopie, la force et le pouvoir quasi magique qu’on prête au théâtre, mais aussi révéler le côté comique, tragique et pathétique d’une bande d’amateurs tour à tour malades, prisonniers, passionnés…

Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.