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Une traversée (d’Yprésis)

  • Barbara Métais-Chastanier © Alex Nollet la Chartreuse

BARBARA MÉTAIS-CHASTANIER

Aujourd’hui dans les Deux-Sèvres cohabitent deux mondes qui en sont deux usages : celui des mégabassines & celui du bocage. Le poème de la destruction et celui de l’attention. Le poème de l’hégémonie, de la productivité mortifère, des haies arrachées et celui des vies élargies et des paysanneries. Le poème de la brutalité et du gigantisme, de l’effroi et de l’universel uniforme. Et celui des tourbières, des potagers et des cours d’eau.

Ces deux poèmes se font face comme ils nous font face.

Comme deux manières d’habiter le monde.

Comme deux manières de l’imaginer, de le fabuler ou de le chérir.

C’est une poussière dans le désert du réel.

Quelque part entre le Puy du fou et le marais Poitevin.

Mais c’est aussi une dramaturgie. La traversée d’un démantèlement. C’est cette traversée que je veux installer à la surface du langage et de sa machine de destruction après deux années passées là-bas avec Marc Pichelin (musicien) à la rencontre de celles et ceux qui dans ces paysages tentent d’accompagner partout les soulèvements de la terre.

 

Artiste associée aux scènes nationales de l’Empreinte et d’Albi-Tarn, Barbara Métais-Chastanier est autrice et dramaturge. Elle a publié Accidents (avec Noëlle Renaude, Théâtrales/ENS édition, 2015), Chroniques des invisibles (Le Passager clandestin, 2017), Il n’y a pas de certitude suivi de La Femme® n’existe pas (Publie.net, 2018), Les Beaux Gestes (avec Baro d’evel, 2022) et Nous qui habitons vos ruines suivi de De quoi hier sera fait (PUM, 2022).

Bourse d'écriture de l'OARA  

Avec le soutien de la Chartreuse-CNES