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La Tête ailleurs

  • Gwendoline Soublin © Morgane Drouot
(titre provisoire)

GWENDOLINE SOUBLIN

C’est quoi, ça, avoir la tête ailleurs ?
De plus en plus de jeunes lors d’ateliers, le répètent : « Je n’ai pas d'imagination ».
Cela nous a interrogés, la compagnie du Dagor et moi.
Et si l’imagination était certes une affaire de tempérament (aimer rêver, s’inventer des fictions) mais aussi une affaire de situation (quand imagine-t-on et pourquoi ?) ?
Et si toute imagination était d’abord poreuse à son environnement, à son contexte sociétal ?
Et les adultes, eux, l’ont-ils aussi la tête ailleurs, et où ?

Ce sera donc un texte jeunesse qui racontera l’histoire d’une femme de soixante ans. Qui se remémore ce moment clé où petite fille de neuf ans on l’obligeait à ne pas avoir la tête ailleurs. Ce sera l’histoire du lien entre cette petite fille et sa mère célibataire. Cette mère qui, elle aussi l’avait, la tête ailleurs, mais plutôt du côté du syndicalisme et des manifs. Ce sera l’histoire d’une mère et de sa fille, et de ce que leur imagination commune peut empuissanter de leur réalité parfois fragile. Ce sera une histoire-en-lutte où la capacité à imaginer peut soutenir, faire rugir, vitaliser – et ouvrir des chemins inattendus dans une époque bouchée qui, elle, ne parvient plus à (se) rêver.

Le spectacle sera créé par la compagnie du Dagor en avril 2022 au Gallia Théâtre, Saintes.

 

Gwendoline Soublin aime coudre les genres entre eux, inventer des protocoles, des langues plurielles et graphiques qui racontent notre monde à l’aune d’un nécessaire travail documenté. Ses textes sont principalement publiés chez Espaces 34, (Pig Boy 1986-2358, Tout ça Tout ça) et au Édition Koïnè.

Bourse d’écriture dramatique OARA-Office artistique région Nouvelle-Aquitaine.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.