Noémie Fargier
« La vérité sort de la bouche des enfants » clame le dicton populaire, comme s’il ne pouvait jamais y avoir de doute sur la véracité de leurs propos et de leurs émotions. Et c’est bien la question de la vérité que je cherche à interroger dans ce nouveau texte, qui tisse des parallèles entre notre refus de savoir et notre désir d’évasion et confronte le risque écologique à la préservation du bonheur.
Je m’inspire, pour ce projet, de la pièce Un Ennemi du peuple d’Henrik Ibsen, qui confronte la parole d’un médecin, découvrant que les eaux de la station thermale qui l’emploie sont polluées, à la censure des petits-bourgeois et actionnaires, dont l’intérêt se tient du côté de la dissimulation et du statu quo. Le médecin établit un parallèle entre le poison présent chimiquement dans l’eau et le poison moral dont est infestée la ville. Dans De la bouche des enfants, dont l’action se situe dans une friche urbaine devenue un magnifique et luxuriant jardin, l’idée de poison se retourne contre la lanceuse d’alerte, désignée comme la responsable d’un empoisonnement mental, dont les effets nocifs peuvent s’apparenter à ceux d’un empoisonnement physiologique.
Noémie Fargier est autrice et metteuse en scène. Ses créations, qui frottent l’écriture à différentes disciplines, composent à chaque spectacle une nouvelle synergie entre la parole, les sons et les images. Docteur en études théâtrales, Noémie Fargier délivre des enseignements pratiques et théoriques dans le cadre universitaire, scolaire ou associatif. Elle est publiée aux Éditions Koïnè.
Bourse du Conseil régional Île-de-France.
Avec le soutien de la Chartreuse-CNES.
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