VALÉRIE CACHARD
Le point de départ du projet sur lequel je vais travailler à la Chartreuse est la réappropriation du centre-ville de Beyrouth par les manifestants du 17 octobre 2019.
Pendant plusieurs semaines, j’ai photographié les mêmes murs et devantures recouvertes incessamment de nouveaux slogans, revendications, dessins, les tentes et les barres de fer qui les encadraient différemment de semaine en semaine. J’ai collectionné aussi des messages audio d’anonymes qui me parvenaient via WhatsApp m’incitant à la peur.
J’interrogerai les mots révolution, révolte, manifestation, voyeurisme et inertie.
Autrice de récits, Déviations et autres détours (Tamyras, 2016), de pièces de théâtre, Matriochka ou l’art de s’évider (Antoine, 2015) ainsi que d’écrits accompagnant des travaux artistiques, Nos âmes en chantier avec Saïd Baalbaki et Géographie du printemps avec François Sargologo, Valérie Cachard est aussi comédienne. Parmi ses dernières créations Histoire de la poule et de l’œuf, un spectacle tout public présenté dans différentes régions du Liban depuis décembre 2018, La Table des confidences, une intervention interactive pour un seul spectateur proposé au musée Sursock en février 2018 et Archives, une performance filmée et réalisée avec Gregory Buchakjian et exposée au musée Sursock dans le cadre de Abandoned Dwellings. Display of systems (novembre 2018). Elle est depuis mai 2019 coprésidente de la Commission internationale du théâtre francophone. En septembre 2019, elle est lauréate du prix RFI Théâtre pour son texte Victoria K, Delphine Seyrig et moi ou la petite chaise jaune.
Avec le soutien de l’Institut français ; de la Chartreuse-CNES.
Avec le soutien de l’Institut français ; de la Chartreuse-CNES.
