Enfants du carnage

Plongée dans la Révolution Française, son chaos, sa nuit, sa violence, son romantisme. Écrire sur l’Histoire c’est faire preuve d’érudition, tenter de tout lire, de tout connaitre, pour donner l’illusion qu’on y était ; c’est chercher une forme de vérité ; une vérité absolue et évidente impossible à trouver. Mais la factualité scientifique ne rend jamais compte du vertige sensible : quand on se demande ce que ces vies – ces morts – ont bien pu ressentir, penser. Cette question aucun livre d’Histoire ne pourra y répondre. Seul l’imaginaire permet de s’en approcher. Alors, on recompose les vies du passé à partir de ce qui nous anime, de nos propres passions, de ce qui brule à l’intérieur de nous, pour retrouver une forme d’intensité de la vie vécue ; essayer d’attraper la poésie qu’on a ressenti en apprenant l’existence de ces êtres et de leurs parcours : Saint-Just, Manon Roland, Jacques Roux ; adopter leur point de vue ; les aimer ; les entendre et les faire parler ; dans un univers qui s’étend ; une liste de noms qui n’en finit pas de s’allonger ; en se noyant dans le passé comme dans un autre monde qui devient notre propre rêve.